Hier soir j’ai eu la chance de découvrir Boubacar Doumbia, designer textile et entrepreneur social basé à Ségou au Mali, lors d’une présentation à la Ruche  organisé par KéléBoubacar Doumbia a monté tout un projet d’apprentissage (le N’domo) autour des savoirs faire traditionnels de teinture de tissus et l’ensemble de sa gamme est teinte en teinture naturelle et les motifs sont teints avec la technique du Bogolan.

Etymologiquement le « Bogolanfini  » signifie le tissus issu de l’argile. Pour permettre à cette argile ferreuse de réagir au contact du tissus il est préalablement teint avec du ngalama (sorte de bouleau) très riche en tannins.

Donc sur un  coton teint en jaune avec le ngalama on dessine des motifs noirs avec la boue ferreuse. Ci dessous à gauche un Bogolan avec la boue pas encore sèche et puis au milieu un Bogolan dont la boue a été lavée et qui laisse apparaitre des traits noirs.

Toute l’opération d’engallage et de passage au fer est répété une seconde fois, ensuite les parties initialement teintes en jaune sont délavées au savon pour devenir beige/ blanches et mieux contraster avec le noir des motifs. Ce qui donne ce type de résultat :

J’ai eu la chance de participer à un atelier d’initiation pour découvrir cette technique avec Boubacar Doumbia qui n’a pas été avare de connaissances et d’infos concernant toutes les techniques de teinture utilisées au Mali.  C’était super et j’étais ravie de pouvoir expérimenter cette technique ! Un grand merci à Thomas qui a organisé ces ateliers dans le cadre de la semaine des Afriques à Bordeaux.

Ci dessous Boubacar Doumbia et ses Bogolans.