Cela fait un moment que ma mère s’intéresse à mes expériences tinctoriales, qui ne sont pas sans lui rappeler la peinture sur soie qu’elle pratiquait quand elle était enceinte de moi.

Ma mère coud et aime les jolis imprimés sur  tissus. Dans notre exploration commune des liens entre teinture et couture, je lui ai parlé des techniques japonaises de Shibori : ces tissus pliés ou cousus puis teints qui permettent de réaliser une multitude de motifs.

La technique est plus ou moins longue a préparer et complexe. Celle que nous avons utilisé a demandé beaucoup de travail mais le résultat est à la hauteur.

AVANT

APRES

Il m’est difficile de vous montrer le processus, entre ces deux étapes.

Le tissus à teindre préparé par ma mère est resté longtemps dans l’attente, car je n’arrivais plus a activer ma cuve d’Indigo (mon réactif était visiblement périmé).  J’ai finalement teint dans une cuve au fer qui grise légèrement le tissus et donne ce bleu grisé très particulier.

 La couleur de la robe se rapproche plutôt de la photo ci contre, où les reflets de la soie sont matifiés par l’action du fer.

Nous avons opté pour une répétition du motif en haut et en bas de la robe.  Une coupe la plus simple possible pour mettre en valeur le motif créé par le plissage du tissus. Nous avons légèrement creusé le devant et le dos. Laissé les manches tombantes sur l’épaule pour garder au maximum l’effet plissé sur le haut de la robe, comme un empiècement teint.