Il y a cinq ans, j’ai vécu un stage aussi intense qu’initiatique à Fujino chez Bryan Whitehead. Cette année j’ai souhaité partager cette expérience avec un groupe de six françaises qui m’ont fait confiance pour venir à l’autre bout du monde découvrir l’indigo. Retourner des années après sur un lieu aussi marquant que celui là n’est pas facile. D’autant que je n’étais plus là pour découvrir moi même, mais pour faire partager ces découvertes à d’autres…
La grue bleue sur fond de chanvre nous a suivi partout… devant la maison, à table et même pendant notre temps de travail elle a veillé sur nous.
La maison de Bryan est une ferme en bois vieille d’une centaine d’années. Elle est immense, pleine d’objets et de charme.
Les repas pris en commun étaient des moments de partage et de joie. La beauté et le goût délicats des mets proposés par Hiro ont ravi nos papilles et réconforté nos corps.
Le plus clair de notre temps était passé à travailler, préparer, coudre, ligaturer et puis teindre…
Préparations de plissages sur cordes, un travail de longue haleine pour un résultat bien contrasté sur un fond très blanc.
Coudre et plier avec application c’est la base de tout travail de shibori.
Et enfin rincer…
… la révélation !
Notre grande occupation fût aussi de préparer et de teindre une dizaine de katazomes.
Nous avons même expérimenté l’application directe de pâte de garance (rouge) sur le bleu et le blanc.
Le moment tant attendu de la visite chez Noguchi San m’a permis de retrouver intact ce lieu de travail si spécial.
Les cuves d’indigo enterrées dans le sol en terre battue.
L’application de la pâte de réserve dans cet atelier aux poutres aussi basses que dangereuses.
La pâte est colorée en rouge pour qu’on la voit bien, mais les parties du tissu réservées resteront blanches.
Après sa démonstration, c’est à nous de jouer.
Là bas nous avons fait l’expérience de teindre un grand métrage en gris (suie) et résiste qui est restée blanche. Normalement l’application de la suie permet d’obtenir un bleu plus foncé, mais le temps nous a manqué pour teindre cette grande pièce dans l’indigo.
L’application de la suie liée au lait de soja se fait à grand coups de pinceau.
Résultat du gris avec un fond blanc protégé par la réserve.
Le résultat de cette semaine de production de katazomes en pile avec quelques shiboris au milieu.
Le stage était intensif, comme d’habitude il reste quelque regrets, mais surtout la satisfaction d’avoir fait découvrir ce lieu unique à un petit groupe aussi enthousiaste que persévérant.
J’ai beaucoup apprécié l’esprit de notre groupe, l’entre-aide, la camaraderie et les moments de partage que nous avons eut. Il est presque impossible de décrire l’expérience du stage, tant ce moment est intense et riche.
Merci aussi à Lisa pour sa présence et sa compréhension de toutes les langues du stage, retrouvez ses photos sur son compte Instagram.
Quel stage exceptionnel ! J’envie les participantes…
Ma fille habite Bordeaux, je me dis qu’un jour j’aurai la chance de vous croiser !
Que de choses merveilleuses !
Ce site m’a l’ air tout aussi merveilleux.
Je suis vraiment heureuse pour vous, cette expérience doit resté à l esprit pour un très long moment, voir à jamais. Merci pour ce partage tout au long de ce séjour.